Avec notre bureau de Bruxelles
Les premiers à répondre au projet de compromis d’Elio Di Rupo, avec 24 heures d’avance sur les autres, auront été les libéraux flamands et leurs homologues francophones, c’est-à-dire la famille politique quelque peu marginalisée depuis un an. Pour eux, c’est oui à la note d’Elio Di Rupo.
Jeudi, les autres partis francophones ont à leur tour dit oui à des degrés différents d’enthousiasme certes, mais oui quand même.
Dans la soirée, les derniers à se prononcer, les Verts flamands ont rejoint sans surprise le camp de ceux qui estiment que la note du chargé de mission royale constitue bien une base utile de négociations tant pour ce qui est de la formation du futur gouvernement fédéral que s’agissant de la réforme institutionnelle et l’orientation économique et sociale du pays.
Mais à 14 heures est tombé le non, sans nuance, ni ouverture, du désormais premier parti de Flandres, la N-VA (le mouvement national populiste). Dans la foulée, les démocrates-chrétiens flamands, dans un élan proche du suicide collectif, ont fait savoir qu’ils n’avaient pas trop d’opinion personnelle quant à la note de Di Rupo, mais qu’en toute hypothèse, il fallait que la N-VA participe à tout futur gouvernement.
Quels scénarios possibles ?
Après ce refus il y a plusieurs pistes envisagées. La première option, c’est l’autodissolution du Parlement fédéral dont le vote n’est pas acquis d’avance et dont chacun sait et dit que les élections législatives, que le processus déclencherait, ne déboucheraient que sur une confirmation des forces en présence : la N-VA en tête en Flandres, les socialistes numéro un en Wallonie et les libéraux à Bruxelles. Une voie sans issue donc.
Autre option, le bricolage d’un gouvernement minoritaire avec la N-VA dans l’opposition, mais bien évidemment en embuscade permanente. Une hypothèse peu viable par conséquent.
Dernière possibilité, le maintien du gouvernement démissionnaire actuel dont les pouvoirs seraient temporairement élargis dans le cadre d’un accord interpartis, en attendant que la poussière retombe et que quelqu’un fasse redémarrer la négociation qui depuis jeudi est à nouveau au point mort.