La Belgique : un an sans gouvernement

Cela fait un an aujourd’hui que la Belgique est enlisée dans une crise politique. Le 13 juin 2010, date des dernières élections législatives, les nationalistes flamands gagnaient, pour la première fois dans le pays, les élections. Et depuis rien ne va plus. Une situation qui pourrait bien durer parce que les divergences entre les partis néerlandophones et partis francophones se creusent chaque jour un peu plus. Qu’en pense la population ?

Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein

Selon un sondage publié le vendredi 10 juin 2011, un tiers des citoyens belges ne s'intéressent plus à la crise.

C'est le cas de Marcus, 57 ans, au chômage actuellement qui décrit l’impasse politique actuelle avec humour. « On n’a jamais été aussi bien sans gouvernement. On est surréaliste, on doit le rester ! On a eu des peintres surréalistes et maintenant on a des ministres surréalistes et le futur sera encore plus surréaliste », explique Marcus.

D’autres comme cette Flamande de 50 ans sont encore plus critiques à l’égard du gouvernement qui ne fait qu’expédier les affaires courantes depuis un an. « Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, notamment dans le social, il y a des destins et des vies qui sont en suspens parce que les décisions ne peuvent pas être prises. Donc même si parfois on a l’impression que ça tourne, tout ne tourne pas rond ! », regrette Dominique Cordolier.

André Courtois voit d’un très mauvais œil la pression de plus en plus forte des agences de notation. « Il ne faut pas oublier que la Belgique est terriblement endettée ! A un moment donné les marchés pourraient s’inquiéter qu’on n’ait pas de gouvernement, qu’on ne prenne pas de mesure et puis nous mettre dans le même sac que la Grèce, l’Italie et l’Espagne », annonce cet ancien salarié de Fortis.

Après la révolution de la frite, un strip-tease géant, un appel à la grève du sexe ou à ne plus se raser la barbe, on se demande si la population réagira de manière plus musclée si l’impasse débouchait sur l’organisation de nouvelles élections.

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