En théorie, le gouvernement peut gérer les affaires courantes jusqu'à la fin de la législature en 2014. Ce serait du jamais vu, mais rien ne semble plus impossible en Belgique. Le blocage est total, depuis que le Premier ministre Yves Leterme a du jeter l'éponge en avril 2010 suite au départ d'un allié clé de sa coalition.
Les élections législatives anticipées du 13 juin n'ont rien arrangé, bien au contraire. C'est le parti nationaliste néerlandophone NVA qui est sorti vainqueur du scrutin - et qui depuis campe sur son exigence d'un transfert important de pouvoirs vers la Flandre.
La lassitude des Belges
Pour aboutir, à terme, à une indépendance de cette région, plus riche que la Wallonie francophone. Les deux communautés ne sont d'accord sur rien : que ce soit les droits de la minorité francophone de Flandre, la décentralisation ou encore le financement de l'Etat central.
Les Belges, lassés par les interminables disputes de leurs hommes politiques, tentent de s'en accomoder. D'autant plus que l'Etat fonctionne. Mais ce calme apparent fait le jeu des indépendantistes flamands. Pour eux, c'est bien la preuve que la Belgique n'a pas besoin d'un Etat fédéral fort.