Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
A travers ce nouveau programme et surtout ses nombreuses concessions, le dirigeant des socialistes francophones espère jeter les bases d’un compromis politique en Belgique.
Sur la réforme de l’Etat, Elio Di Rupo propose un nouveau transfert de compétences en faveur des régions. L’emploi, les soins de santé, les allocations familiales, quitteraient ainsi le giron fédéral.
Autre geste important à l’égard des partis flamands : la scission de l’arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV).
Dans les faits, seuls les francophones résidant dans les six communes dites « à facilité » de la périphérie bruxelloise, bénéficieraient d’une protection de leurs droits linguistiques. Mais une protection tout de même renforcée, afin de ménager les partenaires francophones très sensibles sur ce point.
Sur le papier, ces propositions marquent donc des avancées importantes pour une solution à la crise politique, mais rien ne dit si tous les partis seront de cet avis.