Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
L’agence européenne de sécurité alimentaire établit désormais le lien entre des graines de fenouil grec importées d’Egypte et les deux épidémies d’E.coli en France et en Allemagne.
Un lot de quinze tonnes de ces graines est à l’origine de la contamination. Arrivée en novembre 2009, dans le port d’Anvers en Belgique, la cargaison a ensuite rejoint Rotterdam, aux Pays-Bas, pour être alors livrée à l’importateur allemand.
Si la traçabilité de l’épidémie est désormais connue, les Etats membres ne doivent pas pour autant arrêter leurs enquêtes sanitaires, comme l'explique Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire chargé de la santé et des consommateurs :
« Ce qui est demandé aux Etats membres c’est effectivement de vérifier s’il pourrait encore y avoir en circulation, des produits émanant de ce lot originel, ayant contaminé des graines, et les lots doivent être retirés bien sûr, du marché, et analysés pour vérifier si oui ou non ils sont contaminés, et détruits. La traçabilité doit continuer. Ca pourra prendre encore plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour être complètement certain que tout a été retiré ou n’est plus en circulation ».
Dans la foulée, la Commission européenne a décidé d’interdire l’importation de toutes les semences de fenouil grec en provenance d’Egypte. Cette interdiction est valable jusqu’au 31 octobre. D’ici là, les Européens comptent travailler avec les autorités égyptiennes pour déterminer si l’origine de la contamination est toujours existante sur place.