La malade qui vient de décéder des suites de la contamination par E.coli ne faisait pas partie du groupe de patients qui avaient consommé des graines germées. Selon l’Agence régionale de santé (ARS), l’origine de la souche qui a emporté cette femme âgée de 78 ans n’est pas encore déterminée. Elle avait été hospitalisée le 24 juin pour un syndrome hémolytique et urémique (SHU) à l’origine de diarrhées et qui peut entraîner une insuffisance rénale.
Nouveau médicament
Cette patiente « a fait l’objet d’une prise en charge intensive dans le service de réanimation » et « comme les autres patients présentant un SHU, elle a bénéficié du nouveau médicament disponible [le Soliris] pour traiter ce syndrome et de tous les soins nécessités par son état de santé », précise un communiqué de l’ARS publié ce samedi 2 juillet.
Les sept autres patients qui sont encore hospitalisés au CHU de Bordeaux sont dans un état stable. Pour six d’entre eux, les analyses ont révélé que l’infection était due à E.coli souche 0104 H4, la même qui a sévi en Allemagne et qui a fait 50 morts en Europe. L’épidémie, là aussi, était liée à la consommation de graines germées.
Des milliers de malades
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a par ailleurs annoncé la semaine dernière qu’un programme de recherche scientifique sur la bactérie E.coli allait être lancé ces jours-ci en France. D’autre part, les informations de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) selon lesquelles les graines suspectes de fenugrec auraient été importées d’Egypte, ont été démenties par le ministère égyptien de l’Agriculture.
Selon l'OMS, 4 050 cas d'infections ont été confirmés dans 16 pays (14 pays européens, le Canada et les Etats-Unis), dont plus de 3 900 pour la seule Allemagne. Le nombre de nouveaux cas recensés baisse régulièrement depuis le pic de la maladie le 30 mai, ont souligné les autorités sanitaires allemandes. Cependant, chaque année en France, une centaine de personnes meurent d’un syndrome hémolytique et urémique dû à la bactérie E.coli.