Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinsot
Ce plan ouvre sur deux choses. Tout d’abord, une austérité sans précédent et dont les conséquences seront bien plus profondes que la cure de rigueur qui règne déjà dans le pays depuis le mois de mai de l’année dernière. Car outre les nouvelles hausses d’impôt qui touchent notamment les bas salaires, c’est un vaste programme de privatisation de services publics qui attend le pays : poste, transports, électricité, aéroports.
D’un autre côté, ce plan d’austérité répond aux exigences européennes et permet le déblocage d’un nouveau plan dit de « sauvetage », ce nouveau prêt dont Bruxelles suspendait justement l’octroi à l’adoption du programme d’austérité.
Dans l'attente des créanciers privés
Les incertitudes sur une cessation de paiement de la Grèce sont donc levées pour l’instant. Les obligations qui arriveront bientôt à échéance pourront être honorées. Le prêt devrait s’élever à 80 milliards d’euros, mais certaines modalités restent encore floues notamment l’implication des créanciers privés. Vont-ils participer ou non ? De nombreux Etats comme l’Allemagne le souhaitent.
La nature des garanties, qui seront demandées à Athènes, est par ailleurs toujours en discussion. Tout cela doit être décidé dimanche 3 juillet, lors d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles. Mais les Grecs, eux, n’y croient plus, si tant est qu’ils y aient cru un jour. Le pays s’enfonce depuis un an dans la récession. Le taux de chômage dépasse désormais les 16%.