Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
A peine un centième de la dette grecque. Le patron de la Deutsche Bank Josep Ackermann parle d’un apport « substantiel » pour évoquer le geste des banques allemandes afin de soulager Athènes.
Un rapide calcul arithmétique conduit à une conclusion plus modeste. En clair, le secteur bancaire allemand s’est engagé à acheter de nouvelles obligations souveraines grecques lorsqu’Athènes va rembourser une partie de ses dettes en 2014.
Si tous les établissements jouent le jeu, il s’agirait d’un montant de 3,2 milliards d’euros que la Grèce n’aurait à rembourser que plus tard. Par comparaison, l’endettement d’Athènes s’élevait fin mai à 350 milliards d’euros.
Ce soutien volontaire des banques fait écho à la volonté de Berlin d’associer les créanciers privés à la solution de la crise grecque. Certes, comme au printemps 2010 dans le cadre du premier plan d’aide à la Grèce, le secteur financier allemand répond présent.
Mais le geste est limité et constitue plutôt une bonne affaire. Car le taux des obligations souveraines grecques que les banques allemandes rachèteront ultérieurement leur rapporteront encore plus et coûteront plus cher à Athènes.