Le coup d'envoi est donné grâce au vote de confiance du Parlement grec. L'adoption de nouvelles mesures d'austérité est donc en bonne voie. Ce vote positif a entraîné une brève hausse de l'euro. De quoi rassurer un instant les créanciers, mais pas la population. Pendant le vote, les « Indignés » ont manifesté contre le plan d'austérité devant le parlement d'Athènes. Ils ont hué les députés considérés comme des « traîtres ».
En tout cas, pour le journaliste Jorges Kapopoulos, il reste encore des obstacles à lever. Premier rendez-vous crucial, le 28 juin prochain : « Le moment critique, ce sera la semaine prochaine où le programme d’austérité supplémentaire va être voté par le Parlement. Quelles seront les réactions des députés qui ne sont pas d’accord ? Mon hypothèse personnelle, c’est que ce programme va être adopté ».
Mise en garde
L'adoption du nouveau plan de rigueur est la condition sine qua non pour obtenir l'aide de l'Union européenne. Mais il faudra encore attendre la décision des ministres des Finances de la zone euro, début juillet.
« Le 3 juillet, rappelle Jorges Kapopoulos, il y a une session extraordinaire du Conseil des ministres des Finances de l’Union européenne et là, ils vont décider de la prochaine tranche de financement pour la Grèce prévue par le mémorandum de l’année dernière. Ils vont aussi donner les axes du nouveau programme de la Grèce pour 2012 et 2013 ».
Le passage en force de ce plan de redressement serait une réussite politique. Mais l'ONU met en garde contre ces mesures de rigueur imposées qui peuvent fragiliser la reprise économique du pays.