Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Les syndicats mais aussi le mouvement des « indignés » ont appelé à manifester aujourd'hui. Les manifestants ont commencé à affluer depuis le début de la matinée à proximité du Parlement, à l'appel des « indignés », ce mouvement qui occupe maintenant depuis trois semaines la place du Parlement à Athènes. Quelques banderoles proclament : « Allez-vous-en, vous et votre dette »
Leur but aujourd’hui est de former une chaîne humaine autour du bâtiment du Parlement, et de tenir 24 heures, alors qu'à l'intérieur on discute de ce deuxième plan d’austérité. Les cortèges traditionnels des syndicats sont également attendus puisque c'est un jour de grève générale.
Ce deuxième plan de rigueur s’annonce particulièrement sévère. Il prévoit de nouvelles coupes dans les dépenses publiques, une hausse des impôts, et puis surtout une vague massive de privatisations sans précédent dans le pays. L’Etat a pour ambition de vendre à hauteur de 50 milliards d’euros d’ici à 2015.
Il y a déjà eu un plan d’austérité très sévère l’an dernier et pour les Grecs, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase, y compris au sein même de la majorité au pouvoir. Hier mardi, un député du Pasok a annoncé sa démission et désormais le parti de Papandreou ne dispose que d’une très faible majorité pour voter ce plan d’austérité.