La dette grecque à long terme est passée de B, un risque modéré, à triple C qui souligne une réelle possibilité de défaut.
A l'évidence l'Union européenne doit prendre une décision rapide sur le nouveau plan d'aide à la Grèce car les incertitudes qui pèsent sur la Grèce entraînent dans leur sillage les pays les plus faibles de la zone euro.
Ce lundi 13 juin 2011, les taux d'intérêt consentis au Portugal et à l'Irlande ont atteint des niveaux record. Les ministres européens des Finances ne pourront manquer de s'en préoccuper mardi soir lors de leur rencontre à Bruxelles, alors qu'une décision concernant l'aide à la Grèce est attendue au sommet européen dès 23 et 24 juin.
Toutefois la marge de manœuvre de l'Union européenne est faible. Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a réaffirmé qu'une restructuration de la dette grecque ne pourrait intervenir qu'avec le consentement de ses créanciers pour ne pas apparaître comme une incapacité de rembourser.
Mais de son côté l'agence Moody’s est prête à qualifier de défaut de paiement tout report d'échéance de la dette.