Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Vallois
Le gouvernement grec a déposé jeudi soir au Parlement le nouveau plan d’austérité, à moyen terme, réclamé par l’Union européenne et le FMI.
Parmi les mesures difficiles à faire passer, y compris au sein du groupe parlementaire du parti du Premier ministre George Papandréou, un impôt exceptionnel supplémentaire pendant quatre ans, et rétroactif pour 2010, pour tous les contribuables grecs gagnant plus de 12 000 euros de revenus annuels. Mais aussi une hausse importante des taxes dont celle sur la valeur ajoutée appliquée dans la restauration, une TVA qui passera de 13 à 23% à partir du mois de septembre.
Ces mesures ont soulevé de vives protestations parmi les députés socialistes, surtout qu’elles sont accompagnées d’un contrôle sévère des créanciers étrangers. Des inspecteurs de l’Union européenne et du FMI vont s’installer dans les ministères grecs, ce qui pour certains députés pose le problème de l’indépendance nationale. « Mais, a souligné le chef du gouvernement, il ne s’agit que d’une aide technique à propos du fonctionnement de l’Etat ».
Une aide sur place, imposée par Bruxelles, pour l’octroi d’une enveloppe supplémentaire de 120 milliards d’euros dont 30 provenant des privatisations helléniques et 30 autres issus d’une participation volontaire du secteur privé grec.