Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Ils sont venus en famille, avec leurs amis, certains pour la première fois, d’autres pour le douzième soir consécutif. Les Grecs qui ont fait le déplacement jusqu’au Parlement expriment un vaste ras-le-bol comme en témoigne ce manifestant : « Je suis indigné par tout ce qui se passe en Grèce. La Grèce est un pays riche ! Et ils en ont fait un pays en ruine… Moi j’ai trois enfants et je vis avec 850 euros par mois. Je vis dans l’angoisse au quotidien. »
« La Grèce n'est pas à vendre »
« Reprenez votre plan d’austérité, et allez-vous en », disent les manifestants. Sur les banderoles on lit « La Grèce n’est pas à vendre » en réponse aux récentes annonces de privatisations massives des entreprises publiques. La protestation semble avoir gagné toutes les couches de la société et rassemble au-delà des formations politiques ou syndicales :
« Cette fois-ci c’est un rassemblement de citoyens, ça ne vient pas d’un parti politique, ni d’une organisation syndicale ni de quoi que ce soit... On voudrait simplement que les politiques écoutent notre voix, et qu’ils comprennent que ce qu’il y a de pire dans tout ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils ont tué l’espoir en nous. »
Dans l’une des rues noires de monde qui mènent au Parlement une jeune femme tente de rejoindre la place, munie d’un petit panneau. On peut y lire : « Je veux un avenir ».