En Grèce, blocage politique sur les nouvelles mesures de rigueur budgétaire

En Grèce, le gouvernement cherche à faire avaliser par le Parlement son programme d'austérité économique mais l'opposition renâcle à avaliser un nouveau serrage de vis qui combine de nouvelles privatisations et mesures fiscales d'autant que la pression de la rue ne faiblit pas. Ce vendredi 27 mai 2011, le Premier ministre Georges Papandréou a tenté de rassurer les créanciers de la Grèce. 

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois

Le Premier ministre grec est bien décidé à sortir coûte que coûte le pays de la crise : après une réunion infructueuse des chefs des partis politiques représentés au Parlement avec le président de la République vendredi 27 mai, dans un message télévisé quelques heures plus tard, Georges Papandréou s’est engagé à mettre immédiatement en oeuvre les nouvelles mesures d’austérité réclamées par les créanciers étrangers, l’Union européenne et le FMI. « Nous prendrons les décisions nécessaires pour mettre au point un nouveau plan de redressement » a-t-il déclaré, alors que son gouvernement négocie difficilement pour le versement de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d’euros accordé l’an dernier pour éviter la banqueroute du pays.

Alors que les manifestations de protestation sont quasiment quotidiennes et que, depuis le milieu de la semaine des milliers de personnes non organisées par les syndicats ou les partis politiques se rassemblent tous les soirs sur les places des grandes villes, les privatisations vont être accélérées et de nouvelles mesures fiscales vont rendre encore plus difficile la vie quotidienne des Grecs.

Les créanciers, Union européenne et FMI, s’inquiètent

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a déploré le blocage politique grec, rapporte notre bureau de Bruxelles. Selon le commissaire, « le temps presse » et Athènes doit poursuivre ses efforts pour parvenir à un consensus politique sur ce plan.

Le FMI aussi a exigé des garanties sur le remboursement de l‘argent prêté. Sans ces garanties, Athènes risquerait de passer à côté du versement de cette cinquième tranche de 12 milliards d’euros du prêt consenti l’an dernier par Bruxelles et par Washington mais également de se priver d’une éventuelle rallonge financière handicapante puisque le pays est, pour le moment dans l’incapacité de retourner sur les marchés pour se refinancer en raison de taux prohibitifs.

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