Montée de la xénophobie en Grèce sur fond de crise sociale

Une manifestation d’extrême droite a dégénéré, le jeudi 12 mais 2011, dans le centre d’Athènes en Grèce. Treize migrants et deux Grecs ont été blessés dans un quartier où 300 000 clandestins tentent de survivre dans un contexte économique de plus en plus difficile. En effet, le pays tente désespérément de trouver une solution pour réduire sa dette et ses déficits.

La Grèce, est une des principales portes d'entrée en Europe pour les immigrés clandestins. Ils sont entre 400 000 et 500 000 dans ce petit pays de 10 millions d'habitants. La majorité d'entre eux sont originaires des Balkans notamment d'Albanie mais les Asiatiques, Chinois et Pakistanais sont très nombreux ainsi que les Africains et plus récemment les Nord-Africains.

Sous le poids de la dette et de la politique de rigueur, la situation économique et sociale se dégrade ce qui aggrave les tensions entre les différentes communautés. La hausse du chômage et de la criminalité a dopé l'extrême droite qui vient de conquérir un siège à la mairie d'Athènes. Ses militants n'hésitent plus à effectuer des descentes dans les quartiers ghettoïsés du centre de la capitale pour réclamer le départ des 300  000 migrants irréguliers qui s'entassent dans cette zone où ils cohabitent avec toxicomanes et prostituées.

La police soupçonne également des crimes racistes après la mort suspecte de migrants. Le gouvernement s’inquiète de ce phénomène « inacceptable », mais il est en même temps confronté aux manifestions d'extrême gauche qui dénonce un « gouvernement assassin » et des violences policières.

Partager :