Avec notre bureau de Bruxelles,
L’idée d’un rééchelonnement de la dette grecque fait son chemin au sein de l’Union européenne. Plusieurs pays membres semblent désormais prêts à faire ce geste pour aider la Grèce, toujours enlisée dans une grave crise financière.
La Commission européenne évoque un reprofilage possible mais volontaire : les créanciers pourraient ainsi décider d’eux-mêmes de rallonger le délai de remboursement ou de diminuer les taux d’intérêt. En revanche le commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires rejette l’idée d’une restructuration radicale à savoir couper dans les remboursements du prêt.
Cet éventuel assouplissement ne serait toutefois pas sans conditions : les Etats membres demanderaient alors à la Grèce de redoubler d’effort pour limiter son déficit. Les 27 de l’UE insistent déjà sur une accélération du programme de privatisation de 50 milliards d’euros annoncé en début d’année par Athènes. Ils attendent maintenant un calendrier clair et une liste précise des entreprises concernées. L’éventualité d’un prêt supplémentaire est aussi évoquée. La décision définitive devrait être prise dans les prochaines semaines : les Etats membres de l’UE attendent en fait les résultats d’une mission de l’Union européenne et du Fonds monétaire international, actuellement en cours.