L'Allemagne plaide pour une restructuration de la dette grecque, mais pas question d'une annulation partielle de celle-ci qui indiquerait que le pays est en défaut de paiement. En revanche, Berlin n'est pas hostile à un rééchelonnement avec une implication des banques privées, une position partagée par le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker.
La France et la Banque centrale européenne (BCE) sont contre cette solution, elles ne veulent pas imposer d’obligation aux banques. Pas question de donner l'impression que la Grèce est non solvable au point de ne pas trouver de prêteur.
Paris et la BCE préfèrent une solution basée sur le volontariat : que tous les créanciers privés s'engagent à racheter la dette grecque à la date d'expiration de leurs obligations. En quelque sorte, les banques seront remboursées et aussitôt, prêteront de nouveau. C’est ce que les financiers appellent un roll-over.
Pour Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, toute solution évitant un défaut de paiement de la dette est acceptable. Face à l'urgence de la situation, les avis tendent à se rapprocher.