Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer
Il s'agit bien, quelque part, d'une victoire pour Mikhaïl Khodorkovski. La Cour européenne des droits de l’homme reconnaît, en effet, une série de violations à propos de son arrestation et de la durée de son incarcération. Il y bien a eu des traitements inhumains et dégradants durant une partie de la détention avec 4 m2 d’espace personnel et des conditions sanitaires déplorables. La Cour dénonce également le fait qu’il ait été placé dans une cage de verre pendant son procès.
Mais la victoire n'est pas totale car l’arrêt ne reconnaît pas les allégations de motivation politique des poursuites judiciaires. Selon le document, « monsieur Khodorkovski est en droit d’avoir des doutes quant à la véritable intention des autorités russes » mais les « preuves incontestables n’ont pas été apportées » .
Cette dernière affirmation est donc un coup dur pour l’ancien magnat du pétrole qui vient de réclamer sa remise en liberté anticipée. L'arrêt ne donne pas à sa défense toutes les cartes espérées.