Mikhaïl Khodorkovski et son ancien associé, Platon Lebedev, ont écrit lundi au tribunal Preobrazhenskii de Moscou pour demander leur libération anticipée. Motif : ils ont purgé plus de la moitié de leur peine, 7,5 ans sur 13 au total.
Autre argument, selon le code pénal russe un condamné peut bénéficier d'une telle mesure anticipé si son « redressement », comme on dit en russe, ne requiert plus de purger toute la peine. En d’autres termes s’il n’est plus jugé dangereux pour la société.
Or il y a une dizaine de jours, interrogé lors d’une grande conférence de presse, Dmitri Medvedev a déclaré que la libération des deux hommes « ne représentait absolument aucun danger ». Ce n’est pas l’avis du Premier ministre, Vladimir Poutine, qui répète à qui veut l’entendre que l’ancien magnat du pétrole a du sang sur les mains.
Arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme
L'arrêt attendu porte sur la toute première plainte déposée par la défense des deux hommes en 2004. Les juges de Strasbourg devront dire, si dans le cadre du premier procès, la Russie a violé la convention européenne des droits de l’homme. Ils jugeront cette question centrale : les poursuites engagées contre les deux hommes étaient elles politiquement motivées ?