Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer
Cette fois, Dmitri Medvedev s’en prend à l’architecture du système Poutine. L’hyper-concentration des richesses et du pouvoir politique entre les mains d’une poignée d’hommes à la fois ministre et chef des entreprises d’Etat.
Symbole de ce système : Igor Setchine, l’éminence grise de Vladimir Poutine, le tsar du pétrole. Le vice-Premier ministre russe va devoir quitter le Conseil d’administration du géant pétrolier Rosneft. Rosneft, c’est son bébé amoureusement biberonné sur les ruines de Ioukos, l’entreprise de Mikhaïl Khodorkovski, enfermé en Sibérie.
« Guerre des élites »
« C’est une révolution », exulte le quotidien économique Kommersant . Selon Alexeï Koudrine, directeur du Centre de recherche sur l’information politique, « nous allons assister à une guerre des élites ».
Mais encore et toujours, la plupart des experts en « kremlinologie », cette science si obscure, restent sur la réserve et refusent de fantasmer à un an de la présidentielle. L’émancipation de Dmitri Medvedev est encore à prouver.