Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Magistrate et présidente d’une petite formation de droite, Daniela Melchiorre, 41 ans, a annoncé dans une lettre adressée au président, qu’elle démissionnait de son tout nouveau poste de vice-ministre chargé du Développement économique parce que : « la coupe et pleine ».
Cette femme au caractère bien trempé n’a pas supporté de voir Silvio Berlusconi, en marge du G8 de Deauville, confier au président américain Barack Obama ses préoccupations face à « la dictature des juges de gauche ». La réaction de Daniela Melchiorre est directe : « Je suis choquée par ses incroyables affirmations ». Et la secrétaire d’Etat en profite pour préciser que la justice italienne a certainement besoin de réforme mais que les priorités du pays sont d’ordre économique.
Daniela Melchiorre n’est pas la seule à se dire indignée face à l’attitude du président italien. Depuis ces dernières heures, des dizaines de milliers d’internautes ont répondu à l’appel lancé sur le réseau social Facebook. L’objectif est de dénoncer la représentation grotesque de la situation italienne faite par le président du Conseil devant les autorités d’autres pays.