Pour la première fois, Sivlio Berlusconi s’est présenté ce lundi 9 mai à une audience du procès Mills où il est accusé d’avoir versé 600 000 dollars à l'avocat britannique David Mills en 1997 par l’intermédiaire de son groupe financier Fininvest.
Selon la ligne de défense du Cavaliere, il s’agit de simples honoraires pour l'un des nombreux avocats du groupe. Le chef du gouvernement italien a même déclaré, en marge du procès, ne pas se souvenir d'avoir rencontré le Britannique. Pourtant, Silvio Berlusconi a déjà comparu en sa compagnie, devant le tribunal de Milan, en octobre 2007.
David Mills a été condamné, en première instance et en appel, pour avoir fourni de faux témoignages en contrepartie de la somme reçue. Il devait exécuter une peine de quatre ans et demi de prison mais a été relaxé en février 2010, la Cour de cassation ayant considéré que les faits étaient prescrits.
« Le cancer de notre démocratie »
En marge de l'audience de ce lundi 9 mai, Silvio Berlusconi a attaqué une nouvelle fois les magistrats. Ils « sont le cancer de notre démocratie », a-t-il déclaré. Des propos encore plus lourds en ce jour d'hommage aux victimes du terrorisme, parmi lesquelles de nombreux juges.
Se disant victime d'une persécution, il a dénoncé les « accusations infondées des procureurs de Milan qui utilisent le droit contre ceux qu'ils considèrent comme un adversaire politique ». Il a aussi rappelé que les accusations dans les vingt affaires
judiciaires pour lesquelles il a été appelé à comparaître par le passé se sont toutes révélées non fondées.
Au final, Silvio Berlsuconi nie toute responsabilité dans les dossiers où il est poursuivi. Actuellement, outre le dossier Mills, il fait l’objet de deux autres procès dans l'affaire Mediatrade, pour surfacturation de droits télévisés, et dans l'affaire « Rubygate », dans laquelle il est accusé de recours à la prostitution de mineure et d'abus de pouvoir.
Le chef du gouvernement italien devra se présenter à une nouvelle audience du procès Mills dans une semaine.