Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les dernières déclarations du président biélorusse ne devraient pas calmer les inquiétudes des opposants emprisonnés et de leurs proches. Alexandre Loukachenko a évoqué la possibilité de libérer les personnes récemment condamnées pour a-t-il dit, ne pas « gaspiller l'argent de l'Etat ».
En attendant, Nikolaï Statkevitch et Dmitri Ouss écopent respectivement de 6 et 5,5 ans de camp à régime sévère. Des peines lourdes, pour ces deux anciens candidats à la présidentielle de décembre dernier, qui avaient plaidé non coupable.
Les deux hommes étaient jugés pour troubles massifs à l’ordre public. Au cours du procès, le procureur, qui avait requis 8 et 7 années de prison, avait estimé qu'ils avaient été les meneurs de la contestation qui avaient suivi la réélection du président biélorusse à la fin de l’année dernière. Selon lui, les deux hommes étaient à la tête d’une foule déchainée, ce que conteste la défense qui affirme qu’aucune preuve de troubles massif n’a pu être apportée durant les audiences.
Ces condamnations viennent clore une longue série de procès d’opposants. Au total, 41 personnes ont été jugées. Plus de la moitié se sont vues infliger des peines de prison ferme, parmi lesquelles, le principal candidat de l'opposition à la présidentielle, Andreï Sannikov, condamné à 5 année de prison ferme.