Indignation en Occident après la condamnation de l’opposant biélorusse Sannikov

Le principal candidat de l’opposition biélorusse à l’élection présidentielle de décembre dernier, Andreï Sannikov, 57 ans, a été condamné samedi 14 mai 2011, à Minsk, à cinq ans de colonie pénitentiaire au régime renforcé. Quatre autres anciens candidats qui ont osé défier le dictateur Alexandre Loukachenko attendent leur jugement. Ils sont tous accusés d’avoir organisé « des troubles massifs à l’ordre public », pour avoir appelé à manifester, le soir du scrutin, contre l’annonce de la réélection très contestée d’Alexandre Loukachenko.

Pour l’opposition, il s’agit de « procès spectacles à la chaîne » et d’une vengeance du régime qui ne supporte pas que l’on conteste son monopole politique.

La condamnation d’Andreï Sannikov, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et cofondateur du mouvement Charte 97, ainsi que de trois autres opposants, a suscité des réactions d’indignation dans toutes les principales capitales occidentales.

Elles considèrent les jugements prononcés à Minsk comme éminemment « politiques » et réclament leur « révision immédiate ». Les Etats-Unis brandissent la menace de « mesures supplémentaires » contre le régime biélorusse.

A Londres, on souligne qu’Andreï Sannikov « n’est coupable de rien de plus que l’expression pacifique de son opinion sur l’élection faussée de décembre ». En même temps, les Britanniques expriment leurs «  graves préoccupations  » quant à « son accès aux soins médicaux et aux services juridiques ».

Pour l’Allemagne, ce n’est pas la justice qui a été rendue, mais « c’est la volonté politique de Loukachenko qui a été exécutée ».

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