Le couperet tombe tardivement, mais il tombe : pour rappeler le dernier dictateur d'Europe à l'ordre, les Vingt-Sept misent sur un gel des avoirs et une interdiction de visas pour le président Loukachenko ainsi que pour 157 de ses proches.
L'Union européenne signe donc la fin de sa politique de rapprochement qui n'avait rencontré aucun succès ces dernières années. Pour autant, pas la moindre sanction économique est à ce stade prévue. Bien que la Suède et la Pologne l'avaient proposé, leurs partenaires, eux, ne voulaient pas prendre le risque de pénaliser la population.
Contrairement à Bruxelles, Washington va un peu plus loin : en révoquant une licence qui permettait aux hommes d'affaires américains de travailler avec la compagnie nationale biélorusse d'hydrocarbures.
Les sanctions européennes et américaines ont pour but de pousser Minsk à revoir sa politique répressive. Deux des candidats de l'opposition ont été libérés, mais ils restent sous étroite surveillance des services secrets et trois autres dorment toujours en prison.