Moscou se tient à l’écart des critiques européennes contre la Biélorussie

A Minsk le numéro un biélorusse Alexandre Loukachenko doit être investi ce 21 janvier, au lendemain de l’adoption d’une résolution du Parlement européen. Un texte appelant à des sanctions économiques contre le régime biélorusse et interdisant à ses dirigeants de séjourner en Europe tant que les prisonniers politiques n'auront pas été libérés. Pendant ce temps, Vladimir Poutine recevait son homologue biélorusse. Moscou compte bien rester de la polémique qui enfle entre l’UE et la Biélorussie. 

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

La Douma n’a pas l’intention de prendre part à la querelle qui oppose Bruxelles et Minsk. C'est ce qu'a affirmé Vladimir Poutine à son homologue biélorusse. Le mois dernier, au lendemain des arrestations massives, le président Medvedev avait d’ailleurs parlé d'une affaire interne à la Biélorussie.

Ce n’est pas un hasard si le chef du gouvernement biélorusse a réservé sa première visite à son grand voisin, trois semaines après sa nomination par le président Alexandre Loukachenko. Mikhail Miasnikovitch a souligné qu’il considérait la Russie comme un partenaire stratégique. Un partenaire, d’autant plus important à un moment où les relations avec l’Union européenne se font plus délicates.

Lors de sa conférence de presse aux côtés de son homologue, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie était prête à aider la Biélorussie à honorer ses factures de pétrole. Plus de 4 milliards de dollars vont être débloqués. Moscou se dit par ailleurs prête à financer la construction d'une centrale nucléaire en Biélorussie à hauteur de 6 milliards de dollars.

Alors qu’il y a quelques mois encore, la télévision russe avait mené une campagne à charge contre Alexandre Loukachenko, traitant le président biélorusse de psychopathe et l’accusant d’être responsable de la disparition de plusieurs opposants, aujourd'hui, le vent semble bel et bien avoir tourné entre Moscou et Minsk.

 

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