Biélorussie: quatre pays de l'UE appellent à cesser de discuter avec Loukachenko

Les élections biélorusses du 19 décembre 2010 continuent de susciter des réactions de la communauté internationale. Après la victoire contestée du président sortant Alexandre Loukachenko, les Etats-Unis et l'Union européenne dénoncent un recours excessif à la force, après l'arrestation de plusieurs centaines d'opposants lors de manifestation après le scrutin. Et la pression est encore montée, ces derniers jours, avec la publication d'un appel de quatre pays de l'Union, à la fin des discussions avec le président Biélorusse.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Afin de lui donner un retentissement diplomatique mondial, la lettre des quatre pays a été publiée dans les colonnes de l’International Herald Tribune. Les quatre ministres des Affaires étrangères (allemand, polonais, suédois et thèque) estiment que la situation en Biélorussie aujourd’hui rappelle la Pologne sous loi martiale en 1981. Ils appellent donc à la fin du rapprochement de l’Union européenne avec le régime biélorusse qui s’apparente aujourd’hui, selon eux, à une perte d’argent et de temps.

Devant l’invitation d’observateurs internationaux pour le scrutin, devant la possibilité laissée à l’opposition de faire campagne, l’UE avait intensifié ses efforts pour convaincre Alexandre Loukachenko de l’intérêt d’une démocratisation du régime afin de se rapprocher de l’UE.

Le gel des avoirs en Europe du président biélorusse et de quarante personnes de son entourage reste en vigueur depuis 2006, mais fin octobre, l’Union européenne avait prolongé l’autorisation faite à la plupart de ces personnes et au président de voyager en Europe. Et en novembre, l’Union avait promis à la Biélorussie une large coopération et une assistance financière de trois millions d’euros.

Les Polonais, Tchèques, Suédois et Allemands, appellent donc aujourd’hui à y mettre fin. Ils seront certainement largement entendus car, dans l’Union européenne, ce sont ces pays qui ont le plus de poids dans les relations avec la Biélorussie.

Par ailleurs, le chef de l'armée de l'air et des forces anti-aériennes du Biélorussie, Igor Azarenok, a été arrêté ce samedi 25 décembre 2010 pour « abus de pouvoir », selon un communiqué du ministère biélorusse des Affaires étrangères.

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