L’Europe condamne les arrestations et violences postélectorales en Biélorussie

En Biélorussie, et pour la 4e fois depuis 16 ans, l'autoritaire Président Alexandre Loukatchenko a été réélu à la tête du pays. L'opposition avait dénoncé par avance des fraudes et elle a rassemblé de milliers de manifestants place d'Octobre en plein centre de Minsk, la capitale. La manifestation a très vite dégénéré en violences et a été dispersé de façon très musclée par les forces de l'ordre. Les centaines de personnes arrêtées hier soir étaient encore pour la plupart retenues ce matin dans les locaux de la police. Les Etats-Unis dénoncent cette répression et demandent la libération des 7 candidats de l'opposition. 

Avec notre correspondante à Bruxelles, Joanna Hostein

La chef de la diplomatie européenne a réagi avec fermeté, à la suite des incidents survenus après l’élection présidentielle. Catherine Asthon condamne, sans ambages, le recours à la violence, et en particulier le fait d’avoir battu et placé en détention, plusieurs chefs de l’opposition.

Selon plusieurs journalistes présents sur place, la police biélorusse a en effet dispersé avec des coups de feu en l’air, des grenades assourdissantes, et à coups de matraque, des milliers de manifestants, rassemblés Place de l’Indépendance à Minsk. Catherine Asthon appelle également les autorités biélorusses à libérer immédiatement ceux qui ont été interpellés.

Sept des neuf candidats d’opposition, ainsi que des centaines de personnes, ont été arrêtés hier. Le déroulement de l’après scrutin devrait être déterminant pour les relations entre l’ancienne République Soviétique et l’Union européenne.

Pour appel, l’Europe avait fait miroiter le déblocage de 3,5 milliards de dollars de crédit, si les élections d’hier étaient jugées démocratiques.

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