Election présidentielle sans suspense en Biélorussie

Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche 19 décembre 2010 en Biélorussie pour l’élection présidentielle. Sept millions d’électeurs sont appelés à se rendre aux urnes pour élire leur nouveau président. Une élection pourtant sans suspense, qui risque une nouvelle fois d'être marquée par le bourrage des urnes. En effet, depuis 16 ans, personne n'arrive à faire de l'ombre à Alexander Loukachenko, qui règne d'une main de fer sur cette ancienne république soviétique.

L'ex-président américain Bush l'avait baptisé « le dernier dictateur d'Europe ». Lui-même préfère son surnom Batka, le petit père biélorusse. Depuis sa victoire lors de la première présidentielle indépendante en 1994, Alexander Loukachenko a remporté tous les scrutins en falsifiant les résultats, comme il l'avoue lui-même sans gêne.

Décrié comme paternaliste et autoritaire par ses adversaires, le président sortant reste toutefois populaire auprès de ses compatriotes. En ces temps de crise, les Biélorusses apprécient leur économie planifiée et la -toute relative- protection sociale.

« Libérer la Biélorussie de la dictature »

Fort de ce soutien populaire, Alexander Loukachenko envisage de rester président à vie. Même si cette fois-ci, huit concurrents participent à la course présidentielle.

Parmi les candidats, il y a le poète Vladimir Nekliaev, qui promet de « libérer la Biélorussie de la dictature ». Nicolai Stratkevitch, lui, sait ce que le mot dictature veut dire, puisqu’après trois années passés dans un camp de travail, il se bat aujourd'hui pour un retour à la démocratie. Opposant également, Andrei Sannikov milite pour l'adhésion de son pays à l'Union européenne, seule garantie pour lui de « prospérité ».

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