Le pouvoir en place à Minsk ne se laisse visiblement pas intimider par les vives critiques de la communauté internationale. Loin de là.
Au moins 600 manifestants sont toujours en prison. Dix-huit d'entre eux sont poursuivis pour « trouble massifs à l'ordre public ». Parmi les personnes visées figurent la quasi-totalité des candidats à la présidentielle. Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison et l'interdiction de leurs partis. Les personnes visées sont Andreï Sannikov, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et fondateur du site d'opposition le plus populaire du pays, et le poète Vladimir Nekliaev qui avait promis, en cas de victoire, de « libérer la Biélorussie de la dictature ».
Le but de ces poursuites est très clair, il s'agit d'étouffer tout mouvement de protestation.
Egalement dans le collimateur du régime : l'ONG Vesna96, qui milite pour les droits de l'homme. Des agents des services secrets biélorusses ont saisi des ordinateurs, des cartes de mémoire et des équipements vidéo. Le « dernier dictateur d'Europe », comme l'a surnommé l'ex-président américain Bush, garde la mainmise sur son pays.