Alexandre Loukachenko confirme une nouvelle fois qu'il règne d'une main de fer sur son pays. Il n'a pas tardé à museler l'opposition - deux jours après sa réélection et les protestations qui ont suivi, la sanction est tombée. Les tribunaux ont infligé jusqu'à 15 jours de détention à près de 600 opposants. Si leur participation à des « troubles massifs à l'ordre public » est prouvée, ces opposants risquent jusqu'à 15 ans de prison et leurs partis pourraient être interdits.
Tous les condamnés avaient participé, dimanche soir, aux manifestations dans la capitale de Minsk. Une manifestation qui a été brutalement réprimée par la police.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont de concert condamné cette répression. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'est pas en reste. Elle estime que l'élection n'a pas permis de donner à la Biélorussie le nouveau départ dont elle avait besoin, puisque le décompte des voix manquait de transparence.
Il est vrai qu'Alexander Loukachenko avait autorisé la surveillance du vote par des observateurs de l'OSCE. Cela aurait pu être un pas vers plus de démocratie. Mais aujourd'hui, ces observateurs jugent que Minsk n'a pas été capable d'organiser des élections libres.