Des centaines d’opposants condamnés à des peines de prison

En Biélorussie, après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko, le climat politique se dégrade de jour en jour. Des centaines d'opposants ont été arrêtés et condamnés pour avoir participé à des manifestations. Quelque 600 opposants arrêtés lors de la grande manifestation de dimanche soir à Minsk ont on été jugés et condamnés à des peines d'emprisonnement. La plupart des candidats de l'opposition qui se présentaient à la présidentielle sont eux aussi derrière les barreaux. Réélu pour un quatrième mandat, le président Loukachenko balaie toutes les critiques et assume totalement les arrestations.

Alexandre Loukachenko confirme une nouvelle fois qu'il règne d'une main de fer sur son pays. Il n'a pas tardé à museler l'opposition - deux jours après sa réélection et les protestations qui ont suivi, la sanction est tombée. Les tribunaux ont infligé jusqu'à 15 jours de détention à près de 600 opposants. Si leur participation à des « troubles massifs à l'ordre public » est prouvée, ces opposants risquent jusqu'à 15 ans de prison et leurs partis pourraient être interdits.

Tous les condamnés avaient participé, dimanche soir, aux manifestations dans la capitale de Minsk. Une manifestation qui a été brutalement réprimée par la police.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont de concert condamné cette répression. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'est pas en reste. Elle estime que l'élection n'a pas permis de donner à la Biélorussie le nouveau départ dont elle avait besoin, puisque le décompte des voix manquait de transparence.

Il est vrai qu'Alexander Loukachenko avait autorisé la surveillance du vote par des observateurs de l'OSCE. Cela aurait pu être un pas vers plus de démocratie. Mais aujourd'hui, ces observateurs jugent que Minsk n'a pas été capable d'organiser des élections libres.

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