La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, avait précisé mercredi 19 janvier que des sanctions contre la Biélorussie pourraient être décidées fin janvier si Minsk ne fait pas un geste apaisant d’ici-là. Menace soutenue jeudi par le Parlement européen.
Dans une résolution, les députés européens appellent à « des sanctions économiques ciblées », ainsi qu’à l’interdiction de visa à l’encontre des hauts dirigeants biélorusses et au « gel de leurs avoirs ». Ils se prononcent également en faveur d’un soutien financier et politique accru pour les médias biélorusses indépendants, comme la Télévision Bielsat, qui émet depuis le territoire polonais.
Mais Alexandre Loukachenko estime manifestement que la meilleure défense, c’est l’attaque. Si « des sanctions économiques ou autres » sont décidées contre son pays, prévient-il, Minsk « réagira sans délai », en préparant des mesures de rétorsion, « y compris les plus dures ».
Certes, la Biélorussie peut toujours bloquer en partie le transit du gaz russe vers l’Europe, mais, en ce faisant, elle s’embarquerait dans un conflit vraiment dur et dangereux pour elle-même.