L’affaire s’est déroulée à Moscou en 2005. Jean-Marie V et Laurent P travaillaient dans l’usine d’Avtoframos. Ils ont été convoqués à l’époque par deux hauts responsables, dont Marc Tixador, chargé de la sécurité. Il est actuellement mis en examen dans le cadre de la fausse affaire d’espionnage qui défraie la chronique depuis le début de l'année.
Les deux cadres ont été poussés à rentrer en France, car sur eux pesaient des menaces d’attentat aux dires du responsable de la sécurité. Une fois à Paris, la direction les convoque. Elle les accuse d’avoir détourné de l'argent et d’être à la tête d’une organisation de malfaiteurs. La direction se base sur les déclarations d’un salarié d’un fournisseur de l’usine russe de Renault. Les deux cadres réclament des preuves à la direction. En vain.
Sous la pression, Laurent P. finit par démissionner. Tandis que Jean-Marie V est licencié. Mais ce dernier décide d’aller au Prud’hommes. Le tribunal lui donne raison et juge le licenciement non valide pour absence de cause réelle et sérieuse. Renault doit alors indemniser le salarié à hauteur de 207 000 euros. Mais aujourd'hui les deux victimes, profondément choquées par leurs déboires, exigent d'autres réparations.