Ghosn tente de restaurer la confiance en Renault auprès de ses actionnaires

La salle du palais des congrès de Paris était presque pleine, ce vendredi 29 avril 2011. Petits porteurs mais aussi salariés ont fait le déplacement pour assister à l'assemblée générale des actionnaires de Renault. Après la fausse affaire d’espionnage qui a ébranlé le groupe automobile, l’objectif du PDG Carlos Ghosn était de restaurer la confiance dans l'entreprise.

Le président Carlos Ghosn a répété pendant cette assemblée son souhait de rétablir la confiance dans l’entreprise. Il a annoncé une réforme de la gouvernance, ébranlée par la fausse affaire d’espionnage.

« Renault a pris toute la mesure de cette crise et en a géré les conséquences de façon à la fois courageuse et responsable. L’enquête judiciaire se poursuit, nous y apportons naturellement tout notre concours. Pour le reste, l’essentiel consiste à restaurer la confiance au sein de l’entreprise et à continuer notre marche en avant ».

Il a insisté après que le scandale n’a pas impacté le chiffre d’affaires de l’entreprise en augmentation de 15% au premier semestre de cette année.

L’amphithéâtre où s’est déroulée l’assemblée était plein. Des petits porteurs, dont beaucoup d’anciens salariés, ont suivi l’exposé de Carlos Ghosn dans le calme. Le président du groupe n’a pas été chahuté comme l’a prédit la presse ce matin. Il semble que les actionnaires aient tourné la page de l’affaire qui a secoué l’entreprise au début de l’année.

Même si à la l’issu de l’assemblé, un actionnaire salarié du groupe, qui a voulu rester dans l’anonymat, exprime son mécontentement : « Il y a certaines choses qui ressemblent à de l’auto amnistie. C’est une assemblée générale totalement sous contrôle. La façon dont c’est organisé fait qu’à part une personne qui a pu poser une question impertinente, les questions écrites sont habillement filtrées ».

Pour tenter d’apaiser les esprits, dès le début de l’assemblée, Ghosn a parlé de sa rémunération. Il a confirmé d’ailleurs sa décision de renoncer à sa part variable pour 2010 et aux stock-options pour 2011. Il semble que d’autres dirigeants vont suivre l’exemple.

Le PDG du groupe Renault-Nissan a enfin reconnu les erreurs et a assuré que l’entreprise sortira renforcée de l’affaire d’espionnage.

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