Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Les rumeurs courraient sur une aide de 100 voire 105 milliards d’euros attribuée au Portugal, finalement ce sera 78 milliards. Un montant qui correspondant avec ce qui avait été annoncé il y a trois semaines au début des négociations avec la troïka, c'est-à-dire le FMI la Commission et la Banque européenne.
Sans doute parce que ce montant lui est favorable, le Premier ministre sortant José Socrates en s’adressant directement aux Portugais, par le biais de la télévision, a tenu surtout à les rassurer. Les mesures les plus redoutées, comme la fin des 13e et 14e mois de salaire, les coupes dans les revenus des fonctionnaires ou les impôts sur les pensions et retraites, ne seront pas appliquées.
Le gouvernement sortant garanti aussi le maintien des services publics comme l’école, la santé, la gratuité des soins et ne touchera pas à l’âge de la retraite. L’accord qui a été négocié est un bon accord a estimé José Socrates qui a ainsi voulu mettre fin à une période d’opacité que l’opposition lui reproche.
D’ailleurs, c’est seulement après une rencontre avec les partis de l’opposition que le gouvernement dévoilera les détails du plan discuté depuis trois semaines avec les instances internationales. Les Portugais, toutefois, ne se font aucune illusion, ils savent que la facture devra être payée rubis sur l’ongle.