Prudence en Grande-Bretagne après la mort d'Oussama ben Laden

Après l'annonce de la mort d'Oussama ben Laden, la vigilance est de mise en Grande-Bretagne. Londres a ordonné à ses ambassades dans le monde de renforcer leur dispositif de sécurité et le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a répété la nécessité de se montrer prudent quant à la menace terroriste. Les réactions restent dans l'ensemble très mesurées en Grande Bretagne.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

En Grande Bretagne, alliée numéro un des Etats-Unis depuis près de dix ans dans sa lutte contre Al Qaïda, les réactions à la mort d’Oussama Ben Laden sont restées extrêmement mesurées, très loin des scènes de liesse observées à New York par exemple. Si dans les émissions donnant la parole au public, les intervenants disaient avoir le sentiment qu’une page était définitivement après les attentats du 11-septembre et ceux de juillet 2005 à Londres, ce soulagement se trouvait très vite remplacé par la peur de représailles terroristes violentes contre l’Occident. Beaucoup regrettent aussi ici que Ben Laden ait été exécuté et ne pourra donc jamais passer en justice.

Ces sentiments partagés contrastent une fois encore avec la satisfaction affichée par l’ancien Premier ministre Tony Blair, qui avait été aux côtés de Washington dès 2001 pour éradiquer al-Qaïda. « Je crois que tout le monde après les attentats du 11-septembre attendait cette nouvelle. Cela a pris beaucoup de temps, mais cela montre que peu importe la difficulté de l’entreprise et le temps que cela doit prendre, ceux qui commettent des actes de terrorisme, qui tuent délibérément des civils totalement innocents, nous les poursuivrons jusqu’à ce que le travail soit fait », a déclaré Tony Blair, soulignant néanmoins que la bataille contre le terrorisme n’était pas terminée.

Sur ce dernier point, l’ensemble du pays le rejoint. Le Premier ministre David Cameron et son chef de la diplomatie William Hague demandent d’ailleurs aux Britanniques de demeurer vigilants alors que le niveau d’alerte contre une attaque terroriste reste très élevé.

Partager :