L'Italie prend au sérieux les menaces de Kadhafi après l'attaque de son ambassade

A Rome, les actes de vandalisme commis dimanche 1er mai 2011 contre l'ambassade d'Italie à Tripoli, fermée depuis la mi-mars, sont interprétés comme une menace à ne pas négliger. Le Parlement doit se prononcer le 3 mai sur différentes motions concernant la mission en Libye, présentées par l'opposition de centre-gauche et par la Ligue du Nord qui réclame une date butoir à l'intervention italienne dans le cadre de l'OTAN en Libye.

avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

D’après les médias italiens, non seulement bâtiment de l’ambassade de Rome à Tripoli a été saccagé et pillé mais aussi la résidence de l’ambassadeur.

Ces actes de vandalisme ont été commis en l’absence du personnel diplomatique italien, rapatrié depuis quelques jours. Pour le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, ces attaques n’affaibliront pas la détermination de Rome à poursuivre son action au côté des partenaires pour défendre la population libyenne.

Mais selon le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, un des piliers du parti de la Ligue du Nord qui a vivement critiqué la décision de Silvio Berlusconi de participer aux frappes aériennes en Libye, ces actes, qui suivent la menace du colonel Kadhafi de «transférer la guerre en Italie», ne doivent pas être sous-évalués.

Roberto Maroni a indiqué que la surveillance du territoire italien a été intensifiée avant de déclarer à nouveau qu’il craignait un exode massif de réfugiés africains provenant de Libye. Depuis vendredi dernier les débarquements ont repris de manière intensive avec l’arrivée sur l’île italienne de Lampedusa de plus de 3000 migrants.

Partager :