Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C'est un des principaux piliers sur lequel reposait ETA qui s'écroule. Ce pilier, c'est le tristement célèbre impuesto revolucionario, l'impôt révolutionnaire que l'organisation terroriste basque exigeait depuis quarante ans aux entrepreneurs basques.
Impôt révolutionnaire, c'est évidemment un euphémisme pour désigner une extorsion de fonds pure et simple. Un chantage exercé contre des entreprises qui, si elles ne payaient pas, risquaient de se faire plastiquer ou de voir ses dirigeants tués ou enlevés.
Personne ne sait exactement combien d'argent l'organisation terroriste basque ETA a pu obtenir par ce biais, mais les spécialistes parlent de plusieurs millions d'euros par an : c'était la première source de revenu pour une organisation séparatiste armée très dépensière.
Après le cessez le feu «durable et vérifiable» du 10 janvier, c'est un pas supplémentaire dans le déclin inexorable d'ETA, même si le gouvernement Zapatero n'attend qu'une seule et unique annonce, «la dissolution du groupe terroriste».