L’ETA redit son engagement à mettre fin au conflit armé

L'organisation indépendantiste basque ETA a réaffirmé ce samedi 16 avril 2011 dans un communiqué, son engagement à mettre fin à la confrontation armée. Un message qui intervient après un accroc au cessez-le-feu. Effectivement en France, la semaine dernière, deux membres présumés de l'organisation n'ont pas hésité à tirer sur des gendarmes dans la Creuse, avant d'être interpellés. Ils viennent d’être mis en examen par des juges d’instruction parisiens. Après 40 ans de conflit armé, l'ETA a-t-elle réellement ouvert la voie à une solution démocratique définitive ?

Les deux etarras présumés mis en examen et incarcérés à Paris ce vendredi 15 avril sont deux simples militants. Ce ne sont pas des numéros un ou deux, comme la police à l'habitude de le préciser chaque fois qu'un membre d'ETA tombe. Ils font partie de la centaine d'activistes qui depuis quelques années se cachent en France. Il y a donc une vraie contradiction entre le cessez-le-feu permanent décrété par ETA le 10 janvier 2011 et cette dernière action violente.

Ce qui prouve bien que l’organisation indépendantiste n'a renoncé à rien, analyse Jean Chalvident, spécialiste d'ETA : « L’organisation est pour l’instant à l’arrêt. Elle a décrété un cessez-le-feu. Ça fait deux ans qu’elle n’a pas ordonné le moindre attentat. Donc elle attend. Elle attend quoi ? Elle attend une décision qui va être prise par Madrid ces jours-ci d’autoriser ou pas en mai prochain lors des élections municipales un parti ouvertement indépendantiste proche d’ETA à se présenter. Et là, si ce parti indépendantiste n’a pas le droit de se présenter aux élections, on peut être certain qu’à partir du mois de mai ou juin prochain, l’ETA recommencera à agir. »

Reste qu'ETA, déjà très affaibli, a enregistré un nouveau coup dur ces derniers jours. La police espagnole a mis la main sur une tonne et demie de matériel pour fabriquer des bombes, soit la plus grande cache d’armes jamais découvert en Espagne.

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