Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin
« Renforcer les normes de sécurité dans les centrales nucléaires du monde entier ». Le message martelé par le secrétaire général des Nations unies lors de sa venue à la centrale nucléaire de Tchernobyl est clair.
« Entendre parler de Tchernobyl et lire des choses à propos de ce désastre est une chose, mais voir, cela est une expérience totalement différente », a déclaré Ban Ki-moon, visiblement marqué par sa visite. La zone interdite de Tchernobyl, de trente kilomètres de rayon autour de la centrale, a été vidée de sa population en 1986 et sera inhabitable pour plusieurs siècles encore.
Quelques semaines après la catastrophe de Fukushima, et alors que l'on commémore le 25e anniversaire de celle de Tchernobyl, un sondage révèle que 66% des Ukrainiens n'ont pas confiance dans la sécurité de leurs quatre centrales nucléaires. Kiev s'apprête pourtant à achever d'ici 2015 la construction de deux nouveaux réacteurs à Khmelnitski, dans l'ouest du pays.
Au total, l'Ukraine dispose actuellement de quinze réacteurs, dont certains en fin de durée d'exploitation. Le président Ianoukovitch a répété que le pays ne pouvait se passer de l'énergie atomique.