Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin
L’ancien sarcophage, construit en 1986, est percé de trous qui laissent entrer l’eau de pluie et d’où s’échappent des radiations. Autour du réacteur n° 4 de la centrale, le taux de radioactivité est soixante fois supérieur à la normale.
Pour sécuriser le site, le consortium français Novarka s’est attelé à l’édification d’une nouvelle enceinte de confinement : une arche de 20 000 tonnes d’acier de la taille de deux terrains de football, haute comme la statue de la Liberté.
Seul problème, le chantier devait être achevé en 2012, mais le projet a pris du retard et les coups ont explosé : plus de 1,5 milliard d’euros, et l’Ukraine doit encore trouver 740 millions d’euros pour boucler le budget. Bruxelles, qui a déjà versé une aide de 470 millions d’euros pour sécuriser le site, a promis de débloquer 110 millions d’euros supplémentaires.
Quelques semaines après le tsunami au Japon, Kiev espère que la catastrophe de Fukushima aura l’effet d’un électrochoc auprès de la communauté internationale. La sécurité de l’Europe est à ce prix.