A Kiev, après l'argent, les dangers du nucléaire

Après le succès de la conférence des donateurs qui a permis de récolter 550 millions d'euros pour achever la construction du nouveau sarcophage de la centrale de Tchernobyl d'ici 2015, dont 47 millions débloqués par Paris, Kiev va accueillir durant trois jours une conférence scientifique internationale consacrée à la sécurité nucléaire.

Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin

La conférence sera ouverte par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Durant trois jours, elle accueillera experts scientifiques et responsables internationaux, comme le directeur de l'Agence internationale à l'énergie atomique, le Japonais Yukiya Amano.

Plusieurs thèmes devrait être abordés lors de cette conférence : la sécurité nucléaire, les déchets radioactifs et le combustible nucléaire irradié provenant de centrales déclassées, le développement de systèmes technologiques de prévention des catastrophes, et enfin, la gestion des conséquences de l'accident de Tchernobyl.

Réévaluer le système de sûreté nucléaire dans le monde

A l'issue des travaux, vendredi 22 avril, les participants doivent aller visiter la zone interdite qui entoure l'ancienne centrale. Ban Ki-moon, qui doit achever en Russie sa tournée européenne d'une semaine, se rendra lui-même sur le site de Tchernobyl, en compagnie du président Ianoukovitch et du ministre des Affaires étrangères ukrainien, Kostyantyn Gryshchenko.

Selon le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, la conférence de Kiev devrait être l'occasion de réévaluer le système de sûreté nucléaire dans le monde. La récente catastrophe de Fukushima devrait en tout cas donner encore plus de gravité à cette initiative.

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