La Pologne se recueille un an après la disparition de l'ancien président Lech Kaczynski

Un an après la catastrophe aérienne qui a décapité l’Etat polonais, les proches des victimes se sont recueillis samedi 9 avril 2011 sur les lieux du drame, à Smolensk, dans l’Ouest de la Russie. Au premier rang des 96 personnes disparues figurait le président Lech Kaczynski. Toutes se rendaient aux commémorations des 70 ans du massacre des officiers polonais par les Soviétiques à Katyn. Un événement qui ravive les tensions avec la Russie.

Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer

Le matin du 10 avril 2010, le Tupolev 154 transportant le président Lech Kaczynski et son épouse s'est écrasé en tentant d'atterrir en plein brouillard. Aucune des 96 personnes à bord n'a survécu. Toutes se rendaient aux commémorations des 70 ans du massacre des officiers polonais par le NKVD, la police politique soviétique, à Katyn.

Après la grande réconciliation observée au moment du drame, la Pologne et la Russie sont en passe de se déchirer à nouveau, comme l’illustre la dispute qui a éclaté autour de la plaque choisie pour commémorer le drame.

C'est  Anna Komorowska, l’épouse du nouveau président polonais, qui a ouvert la commémoration. En bout de piste, les arbres ont été rasés pour faire place à un mémorial. « Un endroit qui laissera à jamais une cicatrice dans notre mémoire… Mais, en étant unis, il nous sera plus facile de surmonter cette souffrance », dit Anna Komorowska.

Controverse autour de la plaque commémorative

Une unité compromise pourtant par un faux pas très symbolique. La plaque commémorative choisie par les Polonais a été retirée par les autorités russes. Elle expliquait que les 96 passagers ont péri en se rendant sur les lieux du « génocide perpétré par les Soviétiques dans la forêt de Katyn ». Sur la nouvelle plaque, plus aucune mention du massacre de 1940.

Le ministère polonais des Affaires étrangères demande des explications. Selon son porte-parole, il est difficile d’envisager que le président Borislaw Komorowski, attendu lundi sur place, puisse déposer une gerbe dans ces conditions.

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