Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Jaroslaw Kaczynski a eu les mots les plus durs à l’égard du comité d’aviation russe : « Ce rapport, dit-il, est un camouflet pour la Pologne. Si on s’y réfère, cela veut dire que l’équipage et une partie des passagers étaient suicidaires. » Le frère jumeau du président défunt le 10 avril dernier à Smolensk, n’exclut pas la thèse de l’attentat et rejette la responsabilité d’avoir laissé les autorités russes mener l’enquête sur le premier ministre Donald Tusk.
Ce dernier est rentré précipitamment de vacances et doit donner une conférence de presse ce jeudi 13 janvier. Sa réaction est très attendue d’autant qu’après s’être félicité de la coopération avec Moscou, il avait qualifié de totalement irrecevable un projet russe sur les causes de l’accident, le 17 décembre dernier.
Autorisé à superviser l’enquête, le chef de la commission des catastrophes aériennes polonais a dénoncé des pressions exercées sur les aiguilleurs du ciel à Smolensk pendant l’atterrissage du Tupolev.
Le frère d’une des victimes du crash a évoqué « une capitulation totale de la Pologne » et affirmé la nécessité de faire appel à une commission d’experts internationaux.