Avec notre envoyé spécial à Belfast, Hervé Amoric
Il avait à peine 25 ans et venait de s’engager dans les rangs de la police. Comme toutes les dernières cibles des groupes dissidents de l’IRA, c’était un jeune catholique.
L’IRA a renoncé à la violence il y a 6 ans, mais les groupuscules dissidents continuent de croire que l’usage de la violence leur permettra d’atteindre leur objectif ultime, l’unification de l’Irlande. Le dernier attentat meurtrier remontait à il y a deux ans en Irlande du Nord. Un autre jeune policier catholique, Stephen Carroll, avait été tué juste après deux soldats britanniques.
Un attentat éminement symbolique
Ce nouvel attentat d’Omagh est éminement symbolique, près du théâtre de la tragédie la plus meurtrière du conflit. En 1998, quelques mois seulement après la signature des accords de paix, 29 personnes avaient trouvé la mort dans l’explosion d’un véhicule piégé dans la petite ville d’Omagh.
A cette époque, l’IRA véritable tentait de faire dérailler le processus de paix. Le groupuscule dissident n’a jamais atteint son but, mais il continue d’essayer, alors que la campagne électorale vient de commencer.
Les Nord-Irlandais se rendront aux urnes le 5 mai. Et l'ancien chef de l'IRA, devenu vice- Premier ministre d'Irlande du Nord, Martin McGuinness, a des chances crédibles de remporter les élections.