Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Une marche déjà extrêmement dense et bruyante, baptisée Marche pour l’alternative, est conduite par les syndicats britanniques qui l’organisent. Ils espèrent que l’évènement sera le premier d’une série de protestations contre non seulement les coupes claires dans les dépenses de l’Etat, mais aussi les réductions d’emplois dans la fonction publique, les augmentations d’impôts ou encore la réforme des retraites.
Les syndicats avancent une participation sans précédent, - entre 100 000 voire 250 000 manifestants - qui s’annonce comme la plus grosse mobilisation à l’appel du Trades Union Congress (TUC), la Confédération des syndicats, depuis vingt ans et plus récemment la plus importante depuis la marche contre la guerre en Irak en 2003.
Les autorités et les forces de l’ordre sont, elles, sur le qui-vive. Un important dispositif policier est prévu puisque 4 500 agents sont mobilisés, en complément du service d’ordre du TUC.
La crainte est, en effet, malgré les promesses d’une manifestation bon enfant, que des groupes plus radicaux ne s’en prennent plus tard à de grandes enseignes sur le parcours, comme des banques ou des chaînes de magasins sur la grande artère commerçante Oxford Street.
Les policiers seront donc très présents, mais en même temps Scotland Yard est soumis à une intense pression pour contenir tout débordement sans pour autant répéter les scènes de violence qui sont survenues lors des manifestations d’étudiants de la fin de l’année dernière.