Le licenciement annoncé de 11 000 soldats, dont des troupes actuellement déployées sur le front afghan, place à nouveau le gouvernement de David Cameron sous le feu des critiques.
D’autant que la décision a été officialisée alors que David Cameron envisage d’intervenir militairement en Libye en instaurant notamment une zone d’exclusion aérienne. Les suppressions vont affecter 5 000 soldats de l’armée de terre, 3 300 de la Marine royale et 2 700 au sein de la Royal Air Force. Ce qui veut dire que nombre de militaires postés actuellement en Afghanistan pourraient être concernés puisque pratiquement tous auront achevé leur période de service en septembre au moment où va s’appliquer la première tranche de licenciements.
Cette nouvelle provoque la colère des militaires et de leur famille mais aussi de certains journaux. Sous le titre : On a trahi nos « boys », le tabloïd The Sun rappelle que la coalition avait pourtant promis d’épargner le personnel et d’opérer ailleurs les coupes pour combler le déficit de quelque 42 milliards d’euros du ministère de la Défense. David Cameron a tenté de défendre ces mesures en concédant que ces licenciements seraient difficiles mais qu’ils étaient nécessaires afin de moderniser les forces britanniques et les préparer à de nouveaux défis.
Néanmoins, pour calmer les esprits Downing street s’est empressé de battre en retraite sur les velléités d’intervention militaire de David Cameron en Libye en affirmant qu’il ne s’agissait que de propositions en cas d’urgence.
Quelque 9 500 militaires britanniques font partie de la Force internationale de sécurité en Afghanistan.