La croissance britannique revue à la baisse

Avec une chute de 0,5%, du PIB (Produit intérieur brut), l’économie britannique connaît une contraction au dernier trimestre 2010, contredisant les prévisions des économistes qui tablaient sur une croissance de +0,4%. La crainte d’un retour de la crise dans le pays a aussitôt été alimentée. L’Angleterre vit une cure d’austérité drastique, imposée par David Cameron pour venir à bout du déficit public. Le Premier ministre britannique comptait pourtant sur un rebond de l’économie, pour compenser les effets des coupes budgétaires.

Le chiffre a créé un grand choc en Grande Bretagne : alors que les experts prévoyaient une légère croissance, l’économie au quatrième trimestre 2010 a reculé de 0,5%. Une rechute que l’Office national des statistiques explique en partie à cause du mois de décembre le plus froid depuis un siècle et qui a pénalisé très fortement la construction ainsi que les services. Seule l'industrie, tirée par les exportations, a affiché une hausse de son activité.

Stupéfait et mal-à-l’aise, le ministre des Finances Georges Osborne n’a eu de cesse de rejeter toute la responsabilité de ces très mauvais chiffres sur les grosses chutes de neige de la fin d’année et a martelé qu’il n’était pas question pour le gouvernement britannique de laisser un sévère coup de froid faire dérailler le plan d'économies budgétaires annoncé en novembre pour combler le déficit.

Mais l'opposition travailliste a immédiatement critiqué les mesures de rigueur décidées qui ont, selon elle, réduit à néant toute reprise économique. Car l'hiver n'explique pas tout. Selon les données officielles, même si le climat avait été plus clément, l'économie britannique aurait au mieux stagné.

Cette nouvelle fait donc ressurgir les inquiétudes alors que l’austérité va entrer en vigueur au mois d’avril et que des centaines de milliers d’emplois sont en cours de suppression dans la fonction publique.

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