Les dirigeants européens à Bruxelles pour trouver des solutions à la crise de la zone euro

Les 17 dirigeants de la zone euro vont tenter à partir de ce vendredi 11 mars 2011 d'avancer sur les moyens d'en finir avec la crise de la dette publique et surtout des difficultés des pays périphériques de la zone. Car la situation s’est à nouveau tendue cette semaine sur les marchés. Le cout d’empreint du Portugal a atteint mercredi son plus haut niveau depuis le lancement de la monnaie unique. Et l’agence de notation Moody’s a abaissé successivement les notes souveraines de la Grèce et de l'Espagne.

Les dirigeants de la zone euro doivent se pencher notamment sur trois pistes : le renforcement du fonds de soutien financier pour les pays en difficultés, la définition du futur mécanisme permanent de stabilité financière mais aussi la mise en place d'un pacte pour renforcer la compétitivité européenne.

Pour Michel Devoluy, professeur et spécialiste de l’économie européenne l’entente sur ces trois pistes peut servir à calmer momentanément les marchés sans apporter pourtant une solution à long terme : « cela peut donner des sentiments de solidarités européennes mais sur le fond je crois que rien ne va changer. Donc je ne suis pas pessimiste dans la mesure où l’on s’en est toujours sorti, on s’en sortira encore, mais les coûts sont importants, tant en matière de croissance économique, de chômage et de crédibilité de l’Europe ».

Michel Devoluy plaide pour la mise en place d’une vraie gouvernance économique : « si on ne va pas vers une forme de fédéralisme économique on se cassera la figure systématiquement. Et si on ne met pas en place de vraies solidarités, que l’on ne met pas en place un budget européen, qui peut être en déficit financé par la création de bons du Trésor, des impôts européens, une capacité de l’Europe à emprunter en tant qu’Europe, et non pas par des prêts bilatéraux, on va être toujours en difficulté ».

En ce qui concerne la Grèce, en tous les cas, la chancelière allemande Angela Merkel plaide pour un allongement du délai de remboursement du plan de sauvetage dont Athènes a bénéficié. Ce que demande précisément le Premier ministre grec.

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