Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
«L’Europe est en de mauvaises mains» : telle est la conclusion des leaders socialistes européens réunis ces deux derniers jours dans la capitale grecque.
Les réponses européennes apportées aux crises grecque et irlandaise ne les satisfont pas : pour eux, il ne s’agit pas seulement de résorber des dettes abyssales mais de trouver un programme de solidarité à long terme. Pour cela, deux pistes : d'une part la création d’une taxe de 0,05 % sur les transactions financières afin que les marchés aussi contribuent au remboursement des dettes publiques ; et d'autre part la mise en place d’euro-obligations afin d’instaurer une gestion commune des dettes des Etats membres.
Les socialistes entendent bien faire avancer ces propositions d’ici à la fin du mois : le 25 mars, un sommet à Bruxelles doit décider d’un ensemble de mécanismes pour prémunir l’euro contre d’éventuelles nouvelles crises financières.
Le Parti socialiste européen demande également que les taux d’intérêt extrêmement élevés des prêts contractés par la Grèce et l’Irlande soient abaissés et que le délai de remboursement de l’emprunt grec soit allongé. Une perspective qui permettrait à la Grèce de sortir un peu la tête de l’eau alors que la dette du pays va continuer d’augmenter cette année, pour dépasser 150% du PIB.